jeudi 13 novembre 2014

Plein les yeux !

Il fait soleil ce matin !

La matinée commence par la gorge d'Hotikita, et sa rivière aux eaux turquoises, un peu plus fraiche que le lagon de Bora-Bora, mais Martine a dorénavant besoin de son pont suspendu quotidien.


On arrive ensuite au lac Kaniere, tout près duquel se trouve les Dorothy Falls.



Un joli sentier en forêt nous permet d'admirer à nouveau le Kahiatea, arbre emblématique déjà présent au Jurassique, il y a 180 millions d'années. Il est souvent de grande taille (60 m de haut) pour un diamètre de tronc relativement peu important.


Quelques nuages commencent à se rapprocher des sommets mais rien de bien méchant pour le moment.
Et en parlant de ça, on a décidé que le meilleur moyen de voir les montagnes, c'était d'aller... au-dessus des nuages.
Direction donc l'aérodrome d'Hokitika pour un "scenic flight" à 11h, que nous avons réservé ce matin au téléphone.
On est un peu inquiets en voyant les nuages bourgeonner de plus en plus, mais le pilote semble confiant.
Et il a raison, le bougre !
On embarque donc dans un petit avion et on longe d'abord la côte pour gagner de l'altitude, en survolant au passage les larges et impressionnantes rivières qui dévalent vers la mer, avant d'obliquer vers les montagnes.
Et là, c'est l'émerveillement : de tous côtés des pics, des glaciers, quelquefois des lacs en fond de vallée, on en prend plein les yeux !



A droite : le glacier Tasman, le plus grand de N-Z (27 km)
 On reconnait certains lieux où nous sommes allés au début de notre périple.
Les glaciers sont couverts d'une belle neige immaculée, avec les précipitations tombées ces derniers jours, et il y a des séracs impressionnants.
Le sommet pyramidal du Mt Tasman se rapproche avec ses 3497 m (le second plus haut sommet de N-Z) puis notre pilote fait un virage à 180° au raz du Aoraki / Mt Cook, le point culminant avec 3724m.
 Pour un peu, en ouvrant la fenêtre, on pourrait le toucher !

Mt Tasman
Aoraki / Mt Cook

On survole également la partie supérieure de deux autres grands glaciers : le Fox (au bas duquel nous étions hier) et le Franz-Joseph.

Fox Glacier (à gauche) et Franz-Joseph Glacier (à droite)
Au retour, on a une bonne idée du plan au carré et des larges rues d'Hokitika.




On se pose après environ 1h30 d'un vol extraordinaire et on sort de ce voyage à 4000 m avec des étoiles dans les yeux...

Après quelques courses et un coup d'oeil aux boutiques de Jade (spécialité locale avec la recherche de l'or), il est temps de manger, ce sera dans un bateau ce midi !


Pourquoi ne pas terminer le déjeuner avec des Pancakes (crêpes) ? Sauf que ceux-ci ne seront peut-être pas très digestes : il s'agit de formation rocheuse ayant l'aspect de crêpes empilées (pour ceux qui ne veulent pas de crêpes, on peut évoquer aussi le mille-feuilles).
L'intérêt de ce site à marée haute, outre les rochers eux-mêmes, réside dans le fait que les vagues s'engouffrent dans les nombreux passages et cavités et provoquent des gerbes d'écumes impressionnantes et... humides !



L'après-midi se poursuit avec une balade à pied dans la magnifique vallée de Pororari, où on retrouve une végétation composée de palmiers, fougères arborescentes, etc... le long d'une rivière, entre deux parois calcaires.



La route le long de cette West Coast est particulièrement spectaculaire, avec des vues grandioses sur la mer de Tasman et ses puissantes vagues qui viennent se fracasser contre les rochers.


Nous arrivons ainsi à Westport, où nous attend notre motel du jour.

Nous ressortons en fin de journée pour aller voir une colonie d'otaries non loin du Cap Foulwind (tempête).



C'est ainsi que s'achève une belle journée, très riche de ce que la Nouvelle-Zélande peut offrir, en quelques heures, à ses visiteurs : lacs, cascades, rivières, végétation tropicale, hautes montagnes, mer déchainée, animaux inhabituels pour nous...

Pour terminer, quelques mots sur le Weka, qui, dans cette région, n'est pas trop menacé.


Le Weka est un râle de taille importante (environ 30 cm de haut pour une masse de 2 kg pour un adulte). Muni d'un long bec (5/6 cm), il s'en sert d'outil pour trouver sa nourriture et se défendre.
L'une de ses particularités est d'être incapable de voler.
Il s'aide en revanche de ses ailes pour sauter plus haut et grimper sur les branches basses des arbres, ou lors de combat contre un congénère. Ses ailes lui servent alors pour battre l'air et créer ainsi un nuage de poussière et de feuilles sèches qui aveugle l'adversaire.
Excellent nageur, il est capable de se déplacer sur de longues distances en zones humides, parfois même en mer.
Les wekas doivent affronter plusieurs menaces. La principale reste les destructions de population par l'homme, soit directes, soit indirectes. 
 De nombreuses personnes en Nouvelle-Zélande tuent des wekas en réaction aux destructions causées dans les exploitations agricoles. D'autres le font par habitude, pour exercer leurs chiens ou parce qu'ils les confondent avec les opossums le soir sur les routes. 

Les opossums ont été introduit en Nouvelle-Zélande pour leur fourrure. Des individus se sont échappés des enclos et ont colonisé toute l'île. Aujourd'hui considérés comme une espèce invasive, rendus responsables, à tort ou à raison, de la destruction du "bush" néo-zélandais, ils font l'objet d'une éradication systématique. Les simples citoyens sont mis à contribution et une large part d'entre eux participent à cet effort national en écrasant les opossums qui traversent les routes la nuit. 
Le Weka étant également actif la nuit, il est parfois victime de méprises.

Le lien qui unit le Weka au peuple māori est très fort et très ancien. Le Weka est un animal très curieux qui s'approche spontanément de l'humain qui entre sur son territoire. Cette curiosité en fait à la fois un gibier de choix et un compagnon pour le promeneur solitaire.
Les Māori attribuent au Weka de nombreuses qualités. Ils voient notamment en lui un oiseau très intelligent capable de s'adapter très vite à un nouvel environnement. (source "Weka"pedia)

3 commentaires:

  1. de mieux en mieux (si c'était possible) ! incroyable diversité des paysages où l'on passe des hautes montagnes au bord de la mer, en passant par de la végétation tout aussi incroyable. Et sympa les pancakes, on en mangerait ! Génial ce voyage !
    (ps : jusqu'ici on pouvait regarder les photos sous forme de diaporama, mais depuis deux jours ce n'est plus le cas. Normal ?)

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    1. Pour le diaporama, je ne sais pas, je fais comme d'hab. Je constate la même chose ici, mais j'ai pas trop le temps de chercher.
      En plus, je ne suis pas sûr d'avoir internet au prochain hébergement où on reste 3 jours...

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  2. Une merveille ce survol de ces splendides montagnes et lacs ! que de souvenirs éblouissants dans vos têtes ! et ce n'est pas fini !

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