Rapa-Nui (Ile de Pâques)

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Mercredi 25 avril

Journée de transition destinée à regagner Santiago. Malgré l'importante grève de la compagnie aérienne Latam, notre vol est confirmé... ouf ! (ainsi que celui de demain pour l'île de Pâques).
Un dernier lever de soleil sur le Licancabur et un petit tour dans les rues désertes de San Pedro, ce qui contraste avec l'activité du soir.

Les Snoopyvoyageurs vous présentent leur nouveau copain, Pedro le flamant :

On a fait l'impasse sur la visite de Santiago : plus de 7 millions d'habitants, des embouteillages et un nuage de pollution... déjà qu'on trouvait qu'il y avait du monde à Uyuni après la traversée de l'Altiplano !
On préfère digéré doucement notre extra-ordinaire séjour andin et se préparer pour la suite.


Jeudi 26 avril

Envol pour un lieu mythique : l'île de Pâques !

La "Isla de Pascua" est un confetti perdu au milieu de l'océan Pacifique : à 3700 km à l'ouest de Santiago du chili et à 4200 km à l'est de Tahiti. Cet éloignement vaut à l'île de Pâques d'être le lieu habité le plus isolé du monde. Elle mesure 24 km sur 12 km dans sa plus grande dimension (168 km²) et compte un peu plus de 6000 habitants.
Elle est bien sûr connue pour ces gigantesques statues, les moaïs, autour desquelles toute sorte de légendes ont été évoquées.

Le vol entre Santiago et l'île de Pâques est prévu pour durer un peu moins de 6h.
Finalement ce sera un peu plus de 5h, avec 2h de décalage horaire par rapport à Santiago...

Il y a en fait quatre fuseaux horaires mais pour limiter l'écart avec Santiago, il n'y a que deux heures de décalage.

A l'arrivée, nous sommes accueillis par une belle averse et par Peter, propriétaire de l'hébergement que nous avons retenu. Bienvenue à la Polynésienne, avec collier de fleurs autour du cou !
Nous achetons, à l'aéroport, le pass permettant de visiter les sites de l'île (80 US$/personne). La dame, Polynésienne, nous parle en Français...
Peter est bavard et nous fait faire un petit tour de Hanga Roa, la ville de l'île. Il est Suisse et parle en anglais et en espagnol, avec un peu de Français aussi. Il parle aussi Allemand, je crois.
Il y a une panne générale d'électricité sur l'île, probablement due aux intempéries.
On s'installe dans le bungalow (il y en a trois au total).
La pluie semble se calmer un peu et on part à pied vers le centre, situé à environ 25' du bungalow.
On découvre rapidement notre premier moaï ; ça fait quelques chose...
Alternance de petites pluies fines et de moments de répit.
Après un petit tour et quelques courses pour le repas de ce soir, retour au bungalow qui se trouve sur les hauteurs.
Le ciel s'est pas mal dégagé maintenant et nous prenons notre apéro (jus d'ananas !), sur la terrasse.
L'électricité est revenue.

Hanga Kio'e

Ce complexe archéologique est composé de deux ahu restaurés qui tournent le dos à une petite baie, où ils brisent les vagues avec force sur les falaises de lave.
L'ahu que l'on peut voir ici appartient à l'étape tardive de la construction des statues moai, et remonte environ au dix-septième siècle. Avec le centre cérémoniel de Tahai, ils offrent un panorama qui suggère ce qui a dû être le paysage de l'île dans les temps anciens, avec de nombreux ahu bordant une grande partie de la côte.
On dit que les ariki, ou rois, résidaient temporairement à Hanga Kio'e. En outre, dans les environs de ce lieu existait une école où l'art de la sculpture des tablettes parlantes ou kohau rongo rongo a été enseigné.
Le site se compose d'une esplanade côtière de deux ahu avec un moai chacun, le Ahu Akapu et le Ahu Hanga Kio'e; ainsi qu'un carré et un hare moa (poulailler), qui a été restauré en 1972. Il y a aussi plusieurs restes de hare paenga (maison-bateau), qui faisaient partie du centre cérémoniel.
Un lieu de légende :
Hanga Kio'e signifie «baie de la souris» et il semble que le nom vient d'une vieille légende au sujet d'une veuve qui est entrée dans cette petite crique avec une souris dans la bouche, en deuil de la mort de son mari, dont les restes ont été enterrés après que l'ahu (plate-forme de cérémonie) ait été construit.
Le moaï dressé sur l'Ahu Akapu a une hauteur de 4 mètres et est complet, il ne manque que le pukao (chapeau de pierre).

Changement radical d'ambiance et d'altitude par rapport à l'Altiplano. Un autre voyage commence.
Ce premier contact avec l'île de Pâques est un peu humide mais émouvant ; c'est incroyable de se trouver ici.
La météo ne s'annonce pas fameuse pour les jours à venir, on s'y attendait un peu, on va essayer de se faufiler entre les averses.

Une anecdote amusante :
L'aéroport de l'île de Pâques est le plus isolé du monde : le plus proche se trouve à 2600 km, dans les Gambiers en Polynésie.
Dans les années 90, lors d'une panne générale d'électricité, le générateur de secours de l'aéroport est aussi tombé en panne, privant la piste de ses balises lumineuses. Or le vol du soir venant du Chili avait déjà dépassé le point de non retour par rapport à son carburant restant. Il devait donc impérativement se poser sur l'île !
Un appel fut lancé sur la radio locale, invitant tous les véhicules, encore peu nombreux à l'époque, à venir en bord de piste, phares allumés, pour la baliser, ce qui a permis à l'avion de se poser...