Rapa-Nui J2

Il y aurait tant à dire... on a rassemblé beaucoup d'infos mais le temps et la place me manquent, aussi je vais réduire les commentaires sur les sites, d'autant que la connexion internet n'est pas terrible ici. Je complèterai le texte petit à petit, selon les possibilités...

Encore des averses sur le matin puis le temps s'améliore nettement dans la journée.
On loue une petite voiture pour circuler dans l'île.

Ahu Akivi

Seul site où les moaïs regardent vers la mer. Ils tournent habituellement le dos à l'océan, portant leurs regards protecteurs vers les villages. Ce site fut le premier remis en état et où les moaîs furent redressés.

Les sept statues ont été transportées de la carrière du volcan Rano Raraku situé à 15 km, à travers un terrain irrégulier et en utilisant une méthode inconnue. Ces figures imposantes représentent la forme archétypale d'un moai et ont presque la taille et le poids moyens (4,5 mètres et 5 tonnes) des statues trouvées sur les plates-formes.
Comme d'autres plates-formes sur l'île, l'Ahu Akivi a été construit suivant une orientation astronomique précise. De cette façon, ils contrôlent le changement des saisons et les moments les plus appropriés pour les tâches agricoles.
A Akivi, l'axe de la plate-forme était orienté du nord au sud, les faces des moaïs ressemblant exactement au point où le soleil se couche pendant l'équinoxe du printemps austral (21 septembre) et leurs dos face au soleil de l'aube. l'équinoxe d'automne (21 mars).

La restauration d'Ahu Akivi, en 1960, est considérée comme un tournant à Rapa Nui. A partir de ce moment, d'autres travaux de restauration de plus de plates-formes ont commencé. Les plates-formes anciennes ont retrouvé leur ancienne gloire et la petite et lointaine île de Pâques a attiré l'attention d'autres chercheurs et voyageurs. Et ce qui est plus important, cela a déclenché une véritable renaissance culturelle, un développement économique et un sentiment renouvelé de fierté d'être Rapanui.

Grotte Ana Kai Tangata

Elle possède (possédait)  des peintures rupestres, hélas dégradées par le temps et l'érosion.

Dans la voûte intérieure de la grotte, à environ 4 mètres de haut, on peut voir de belles peintures rupestres en rouge, blanc et noir, qui représentent pour la plupart le Manutara ou la mouette (Sterna fuscata). Cet oiseau migrateur, qui nichait sur le motu ou les îlots devant Orongo chaque printemps, était considéré comme sacré et était l'icône principale du culte de Tangata Manu ou homme-oiseau.
À l'heure actuelle, on peut distinguer une douzaine d'oiseaux peints en rouge et entourés de blanc, accompagnés d'autres figures qui pourraient représenter des bateaux. Certains prennent la forme des canoës polynésiens classiques ou pora et d'autres montrent des navires européens avec des mâts.

Reproduction des peintures de Ana Kai Tangata | Aquarelle de Melinka Pictures Hucke pour le livre Manu Iri :

Les chercheurs suggèrent que pendant une certaine période de l'histoire, les insulaires considéraient les visiteurs européens comme des messagers venus d'au-delà, arrivant et disparaissant dans l'océan ainsi que des oiseaux migrateurs. Cette relation curieuse a pu être renforcée par le fait qu'une grande partie des visites des navires qui sont venus à l'île de Pâques ont coïncidé avec le printemps et l'automne du sud, quand la cérémonie de l'oiseau-homme a eu lieu.

Un "taheta" : creux dans la roche où pouvaient être préparées et mélangées les couleurs

Rano Kau

Magnifique cratère circulaire dont le fond est occupé par un lac de 10 m  de profondeur à la surface duquel se trouvent des îlots de roseaux (identiques à ceux du lac Titicaca).
Ce site est incroyablement beau et dégge un vrai magnétisme, en dépit du vent violent qui y souffle .

Le vent souffle vraiment très fort ici...

Ce site archéologique de premier plan se trouve sur la crête du cratère, dominant la mer et trois petits ilots de 300 m d'un côté, et le lac du cratère de 200 m de l'autre.
Il s'agissait d'un village temporaire, utilisé pendant les cérémonies du culte de l'homme oiseau. 

La cérémonie de l'homme-oiseau :
Une fois que le culte des ancêtres que représentaient les moaïs fut abandonné et que la perte de prestige de l'ancien ordre politique et religieux augmenta, des groupes tribaux s'opposèrent à la prise du pouvoir.
Vers la fin du XVIIe siècle, il est décidé que la meilleure façon d'atteindre le pouvoir est d'organiser une compétition annuelle à Orongo, où le vainqueur jouira d'une série de droits et de privilèges sur ses rivaux pendant son mandat.
À l'approche du printemps, les groupes les plus puissants se sont organisés pour participer à la compétition. Ils se sont rencontrés dans le grand village de Mataveri, puis sont montés au moment opportun à Orongo. Chaque clan a élu un représentant appelé le hopu manu.
Au moment culminant des festivités et des rituels, ils ont dû descendre la falaise d'Orongo et nager vers le Motu Nui avec l'aide de flotteurs de roseaux appelés pora.
Là ils ont dû attendre l'arrivée des oiseaux de mer, jusqu'à ce que l'un d'entre eux puisse obtenir le premier oeuf du Manutara. A son retour, le gagnant devient le chef choisi par Make Make pour devenir le tangata manu de cette saison, jusqu'au printemps suivant.

 Pas de fenêtre et une entrée particulièrement étroite...

Beaucoup de pétroglyphes, évoquant principalement l'homme oiseau et le dieu Make-Make !

Ahu Vinapu

Un site moins spectaculaire mais bien intéressant.

Le mur présente de fortes similitudes avec les constructions Incas, ce qui a inspiré des théories sur la venue hypothétique des Incas ici.

Un caracara chimango, très fréquent ici :

Moaïs renversés et leurs coiffes

Pour terminer cette belle journée, excellent dîner de poissons au Kuki Varua.