jeudi 28 mai 2015

Dernier jour à Gozo

Journée tranquille en cette fin de séjour.
Finalement nous n'allons pas à Comino, la petite île très peu habitée à quelques encablures de Gozo :
il y a quelques traces de fatigue, et puis on a vu le lagon bleu depuis Gozo et comme il est un peu tôt en saison pour s'y baigner (du moins pour nous)...

Pendant que Pierre se repose, nous allons avec Colette au village artisanal de Gharb, où on trouve de vrais artisans que l'on peut voir pour certains au travail dans leur atelier.
Mention spéciale pour un ferronnier d'art dont le travail est remarquable.
 
Au retour, passage par les falaises de Ta' Sarraflu, qui offrent de belles vues sur Xlendi où nous étions hier, et où se trouve la seule mare naturelle de l'île, avec quelques canards.





Après le déjeuner dans notre logement, j'opte pour une rando solitaire cet après-midi.
Passage par la grotte de la Calypso (la Nymphe ne m'a pas gardé pour 7 ans, ouf), puis descente vers la plage de Ramla (pour ceux qui suivent on y était hier). J'emprunte alors un beau sentier côtier. Enfin beau au début car j'arrive ensuite dans des zones de chasse (nombreux affûts) et je m'en sors par une bonne séance hors sentier dans les chardons... Arrivé à une crique déserte et isolée, je retrouve un balisage rouge pour la suite de la rando, qui me mène à Marsalforn. Il ne reste plus qu'à remonter sur Xaghra.







Demain, c'est le retour : voiture-ferry-voiture-avion-voiture !

La découverte de ces deux îles Maltaises fut très agréable et variée : des sites très intéressants sur le plan historique et préhistorique et, heureusement, quelques paysages naturels préservés et de toute beauté.
Mais ne vous y trompez pas, pas de grands sites sauvages ici, on n'est jamais loin de constructions humaines, surtout sur l'île principale de Malte.

Gozo a beaucoup de charme, un peu moins de densité humaine avec des villages plus séparés et beaucoup plus de cultures. Et on trouve aussi sur Gozo des zones naturelles, non construites, plus importantes, en particulier sur le littoral, permettant de très belles balades.

Pas ou peu de faune sauvage non plus, mis à part des lézards, mais au printemps il y a pas mal de fleurs, en particulier des lauriers roses, passiflores, cactus (pour protéger les champs du vent), chardons, etc...
L'architecture est sympa aussi, avec l'omniprésence de la globigérine, ce calcaire aux couleurs chaudes, utilisé massivement. Beaucoup de maisons rénovées, avec ces fenêtre-loggias si caractéristiques et pas mal de travaux d'embellissement des sites également.

On retiendra également les étroites routes bordées de murets de pierre et l'omniprésence des églises, souvent imposantes, et de leurs richesses.
En dehors des "incontournables" sites très touristiques (à visiter tôt le matin ou à midi), on trouve encore, en cherchant un peu, de beaux endroits à l'écart de la foule et qui valent le détour...

Oui, ce "caillou" posé au milieu de la méditerranée a bien du charme...







A bientôt pour de nouvelles aventure, et un grand merci pour les commentaires !

mercredi 27 mai 2015

Gozo : est & sud

De nouveau beaucoup de vent aujourd'hui. Ciel assez couvert mais le soleil perce régulièrement et les nuages bougent rapidement. Température entre 19 et 23° ; selon que l'on soit au soleil à l'abri du vent ou qu'un nuage passe et qu'on se trouve dans une zone dégagée, la sensation n'est pas la même...

On commence par la jolie plage de sable de Ramla. Avec ce temps, personne à l'horizon !
Faut dire que la mer n'incite pas à la baignade !


On va ensuite la Torri ta Isopo, bien restaurée, puis Dahlet Qorrot, un adorable petit port avec ses abris à bateaux creusés dans la roche, et qui offre une chouette petite balade sur le bord de mer, avec de beaux rochers sculptés par l'érosion.





Le village perché de Qala nous offre un beau point de vue sur l'île voisine de Comino et son célèbre lagon bleu, ainsi que sur le port de Mgarr, où arrivent les ferries.



L'arrêt suivant sera pour Mgarr ix-Xini bay, une crique fréquentée par les plongeurs, à l'extrémité d'une jolie vallée sèche

.


Il est temps de penser au déjeuner, ce sera à Xlendi, où se trouvent de nombreux restos de qualité.
Sur la route, il n'est pas rare de rencontrer undes très nombreux marchands ambulants.


La promenade digestive consiste à aller jusqu'à la tour (la plus ancienne de l'île) qui contrôle l'entrée de la petite baie. On y trouve d'anciennes salines et toujours un paysage remarquable.






Des Salines


On termine la journée par un coup d'oeil (prudent) aux hautes falaises du sud, très impressionnantes, surtout par grand vent... A cet endroit elles font 140m de haut !



Quelques mots sur la conduite :
Malgré sa mauvaise réputation, on n'a pas trouvé la conduite des Maltais trop difficile : ils n'usent pas leurs clignotants (mais chez nous non plus), prennent souvent des libertés avec le code de la route ou peuvent doubler dans des endroits... suprenants, mais dans l'ensemble ils sont attentifs.
Faut dire que Martine est la reine du GPS sur sa tablette et que ça aide bien, même si quelquefois quelques petits 1/2 tours sont nécessaires (nul n'est parfait).
Pour les routes, on trouve de tout : des belles routes récentes aux magnifiques collections de nid de poules sur chaussées très dégradées. Il y a également toute taille disponible.
On a expérimenté aujourd'hui quelques beaux spécimen :
- ce matin on est resté coincé dans une épingle à cheveux : une montée très raide, en première, très étroite, et une belle épingle au milieu, qui bien sur ne peut se passer en une fois et sans aucun dégagement. On recule donc des quelques dizaines de centimètres disponibles mais impossible de repartir, la pente est tellement forte que la roue avant droite patine inexorablement, même roues droites.
Débarquement des passagers et on a eu besoin de quelques minutes de réflexion, de Martine en train de pousser et de "doigté" sur l'embrayage pour faire sortir notre break de ce mauvais pas...
- deuxième exemple, la "route" pour aller voir le point de vue sur les falaises : plus on avance, plus elle se rétrécit... Impossible bien sur de faire demi-tour, et la marche arrière n'est pas très tentante, donc on va de l'avant, jusqu'à trouver un espace dégagé.
Le fait qu'on roule à gauche à Malte est ici moins important...


mardi 26 mai 2015

Rando Hekka Point, Rabat

Deux groupes se forment pour la matinée : nos seniors prennent un repos bien mérité après toutes ces journées bien chargées, pendant que Martine & moi partons pour une rando qui va s'avérer superbe...

Direction Pinu Point, le point de départ, en traversant de jolis villages.


Gharb


Puis une route étroite magnifique descend le long d'une petite vallée, Wied il-Mielah.
Il y a beaucoup plus de cultures sur Gozo que sur l'île principale de Malte (ils sont auto-suffisants en fruits et légumes) et le moindre lopin de terre, souvent en terrasse, est cultivé, parfois sur des parcelles très petites.

On commence par une arche impressionnante.


Coucou !

En longeant la falaise, on passe dans un paysage lunaire, où les sédiments ont laissé beaucoup de fossiles, où on surplombe la mer avec un à-pic absolument vertical de 30  à 40m.
Les gens du coin pêchent en remontant leurs casiers grâce à des filins depuis le sommet de la falaise : on en a vu un s'assurer avec une sangle mousquetonnée à un anneau avant de hisser sa pêche.

En cheminant sur ce plateau, on découvre des formations rocheuses de toute beauté, dont un rocher en forme de champignon. De là, on découvre une vue sur les falaises situées un peu plus loin.
Très très beau coin, d'autant que nous sommes seuls, cette zone n'étant pas dans les guides touristiques...








La suite de notre balade nous fait rentrer à l'intérieur des terres pour boucler notre circuit, en passant près de la jolie chapelle de San Dimitri.




Le soleil tape (l'ombre est inexistante) mais la chaleur n'est pas excessive à cette période de l'année.
Super matinée !

Courte halte en repartant à Wied il-Ghasri, qui débouche sur la mer (de couleur verte à cet endroit) dans une gorge étroite.



Après le déjeuner pris "à la maison", visite de Rabat aussi nommée Victoria  (il y a également un Rabat sur l'île de Malte, c'est donc le deuxième...).
Beaucoup de travaux mais on peut accéder à la cathédrale et aux remparts, les deux centres d'intérêts majeurs.




La vierge sortie le 15 août pour la procession
 (400 kg tout de même...)

Les pierres tombales des Grands Maîtres 
et des prêtes sont parfois un peu macabres



Pour terminer la journée, nous allons voir les plus belles salines de Gozo. Créées par les Romains, elles sont toujours utilisées par quelques familles de Gozo aujourd'hui.
Elles composent un paysage très chouette.






Quelques mots sur l'environnement.
Malte se place au 9e rang des pays les plus secs du monde, avec ici une densité de population extrêmement élevée, majorée d'un afflux touristique très important en saison. L'eau douce est fournie pas des usines de désalinisation (énergivores...). Elle est théoriquement potable mais imbuvable (encore un peu salée et très chlorée) : même pour le thé, nous utilisons de l'eau minérale !
Le tri des déchets n'existe pas encore ou très peu (du moins là où nous étions) et dans certaines zones les gens jettent encore allègrement leurs détritus sur le bord des routes.
Sur le plan agricole, le pays a opté massivement pour les pesticides : le bio paraît de la science-fiction, voire un retour en arrière (source GDR).
La chasse a éradiqué la majeure partie de la faune (plus de lapins sauvages et les oiseaux sont rares).
Le gouvernement a mis en place très récemment des campagnes d'éducation et de sensibilisation à l'environnement mais "y'a du boulot" !