mercredi 30 novembre 2016

Ilet à Cabrit, Pain de Sucre

Heureuse surprise au réveil ce matin, au lieu de la pluie annoncée par Météo France, le ciel est dégagé.

On a une jolie vue sur la Soufrière au lever du soleil.


Du coup, à 8h, nous sommes chez le loueur de kayak et c'est parti pour l'ilet à Cabrit, un des îlots de la baie.


La traversée de la baie est assez rapide et on débarque sur la plage. L'îlet est inhabité et peu fréquenté.
A cette heure encore matinale, nous sommes seuls.

L'Ilet à Cabrit, gardien de l'entrée de la Baie des Saintes, a vécu depuis la construction de Fort Joséphine en 1777, une histoire bien tumultueuse. Après la destruction du Fort par les Anglais en 1809, un pénitencier y est construit pour regrouper les condamnés à de longues peines avant leur transfert à Cayenne. Sur la partie ouest de l'Ilet, un lazaret est construit, après 1848, pour la mise en quarantaine des travailleurs recrutés pour remplacer les anciens esclaves, en provenance de l'inde et de la Chine. Le pénitencier et le lazaret cesseront leurs activités vers 1902. Enfin au début des années 1960 un promoteur tente d'établir un hôtel sur la partie ouest de l'Ilet. La construction ne sera pas achevée. Une boîte de nuit sera même créée dans l'ancienne prison pour femmes ! Aujourd'hui il ne reste sur ce petit Ilet que des vestiges de tous ces édifices.

Outre les vestiges, l'îlet offre des points de vue superbes sur Les Saintes. Pour réhausser le tout, un magnifique voilier à 5 mâts entre dans la baie (le Club Méd. Royal Clipper).







Une (grande) citerne



Bernard-l'hermite







La citerne de la prison pour femmes










Un Diodon
 Après cette chouette balade, on reprend le kayak pour aller voir le Pain de Sucre et ses orgues basaltiques, puis, en longeant une belle plage, on observe les pélicans en train de pêcher. Impressionnant !







L'ilet à Cabrit



Retour vers midi. On va se changer puis manger au restau "La Case aux Epices" : plat de poisson très cher pour une qualité moyenne. Mauvaise pioche, cette fois.

Après un petit repos à notre hébergement, nous repartons à pied pour l'Anse du Pain de Sucre, côté terre cette fois. L'accès n'est pas terrible.
Nous faisons un peu de PMT. La visibilité est moyenne mais il y a de beaux poissons. Pas de photos, cette fois.

En fin de journée, on se prend une belle averse (la première de la journée) en allant faire quelques courses pour le dîner, histoire de ne pas perdre l'habitude...

mardi 29 novembre 2016

Jour(s) d'orage aux Saintes


En ce lundi matin, départ pour les Saintes, dernière étape de notre périple Guadeloupéen.

Nous prenons le bateau à Trois-Rivières, qui partira finalement avec un joli retard de 25'.
Ce n'est pas bien grave car il ne fait pas beau et les prévisions météo sont mauvaises.

Un autre ami, mangeur de moustiques


Les bagages sont bien gardés

Nous prenons "le" taxi de Terre-de-haut pour gagner notre location. Petit cafouillage car finalement nous serons logés chez la fille de la personne chez qui nous avions réservé. Ca se passe en famille, ici...
Finalement, ce n'est pas plus mal car nous sommes plus près du centre du village et le studio est bien, avec une terrasse donnant sur "une des plus belles baies du monde". Sauf qu'aujourd'hui, elle n'est pas vraiment inondée de soleil !

Après s'être installés, on part faire quelques courses pour le déjeuner, et on se prend un bon grain !

L'après-midi, c'est averses orageuses : on tente une sortie pendant une accalmie mais un nouvel épisode de trombes d'eau, tonnerre et éclairs nous contraint à rentrer, après s'être abrité un moment devant un magasin.
Quand il pleut, il pleut !
En même temps, on s'en doutait un peu en lisant les enseignes des restos : "Le mouillage", "Les pieds dans l'eau"...


En fait toute la Guadeloupe était en vigilance orange ce lundi.
On a déjà eu de la pluie lors de nos séjours aux Antilles à cette époque, mais jamais d'orages violents comme celui-ci. Les locaux nous confirment que c'est assez inhabituel, surtout à cette période où on devrait s'acheminer vers la saison sèche. Dérèglement climatique, quand tu nous tiens :
un cyclone vient de ravager le Costa-Rica, il fait 20° de plus en arctique en novembre que la moyenne habituelle, etc...

Mardi
Ciel très couvert mais plafond élevé (on voit même la Soufrière, ce qui est assez étonnant).
Il ne pleut pas encore, on décide de tenter une randonnée vers le Morne Morel, un endroit que l'on adore (c'est notre quatrième fois ici).
L'ambiance est sympa le matin, avant l'arrivée des bateaux de touristes qui ne viennent que pour la journée (même si avec ce temps, ils seront sûrement moins nombreux).

Notre hébergement



Quelques maisons de Terre-de-haut













On gagne tranquillement l'anse Marigot et on commence à monter. L'effort n'est pas intense mais la moiteur est pesante. L'atmosphère est... humide !
On poursuit le chemin vers la pointe Morel. C'est une zone de l'île inhabitée, sans route, restée assez sauvage. C'est assez surprenant compte-tenu de la taille réduite de l'île et de son affluence touristique mais tant mieux.






La Soufrière








La pause est bienvenue et on en profite pour déguster l'excellent pain aux raisins acheté un peu plus tôt au village. On voit Marie-Galante, en face de nous, La Désirade, au loin, ainsi que Grande-Terre et le sud de Baasse-Terre.
On voit aussi très bien les gros nuages noirs et la pluie qui fond sur nous.




La suite se fera sous une pluie battante, et nous sommes rapidement trempés, malgré nos vêtements de pluie.
Heureusement, on avait mis les maillots de bains en dessous, en prévision d'une baignade à la plage de Pompierre !

Le sentier s'est transformé en rivière...
On regagne le village en faisant très attention à éviter les Mancenilliers, ses arbres très dangereux par temps de pluie (réputé arbre le plus dangereux de la planète, surnommé l'arbre de la mort).
Les fruits ressemblent à des petites pommes mais toutes les parties du mancenillier sont extrêmement toxiques, et le contact ou l'ingestion d'une partie de cet arbre peut être mortelle.
L'arbre produit, une sève laiteuse épaisse, qui suinte de toutes les parties de la plante : l'écorce, les feuilles et même les fruits. Cette sève peut causer de graves cloques lorsqu’en contact avec la peau. 

Prudence donc, il ne faut passer dessous lors d'une pluie comme celle-ci.
On revient donc par le même chemin, afin d'éviter une zone où ils sont plus dense un peu plus loin (dans mon souvenir).

On avait pensé déjeuner dans un petit restau sympa à Pompierre, mais avec ce déluge, on préfère rentrer à notre studio pour se sécher, se changer et se mettre au sec ! On achète aux passages des Agoulous, une autre spécialité locale (entre bokit et panni).



Notre programme initial semble bien compromis, car les deux jours à venir semblent devoir être aussi bien arrosés, mais c'est comme ça.
On n'est pas trop frustrés car on a eu la chance de venir déjà plusieurs fois, sous le soleil, et même si on aurait aimé découvrir d'autres coins ou refaire quelques balades sympas, on aime toujours bien le lieu qui a beaucoup de charme, même sous la pluie.

Finalement la pluie s'est arrêtée ce soir et on se fait notre restau.

Piña-Colada...

... et bananes flambées