Tahaa

La journée commence par une grosse pluie alors que nous avons au programme le tour de l'île de Tahaa en bateau...

Raiatea et Tahaa : au coeur des îles Sous-le-vent, ces deux îles aux noms de princesses sont indissociables. Un chenal de 3km les sépare et elles partagent le même lagon. La ressemblance s'arrête là.
Raiate ambitionne de de venir la plaque tournante de l'archipel, tandis que Tahaa est plus discrète et ne possède pas d'aérodrome. Le relief de Raiatea est plus pronocé (alt.>1000m) alors que Tahaa est plus aplatie. La côte de Raiatea est plus homogène, celle de Tahaa est très échancrée, avec de majestueuses baies qui s'enfoncent jusqu'au coeur de l'île. Mais elle respirent toutes deux l'authenticité et possèdent un charme inimitable. Les plages sont inexistantes, sauf sur les motus. 

La femme du capitaine vient nous chercher en voiture à la pension pour nous conduire à la marina et nous voilà partis. Il ne peut plus pour l'instant mais on voit passer un grain pas très loin de nous.
Premier arrêt à la ferme perlière. Intéressantes explications sur le processus d'élaboration de ces bijoux de nacre avec la complicité forcée des huitres.

Deuxième arrêt, après une courte navigation, à la plantation de vanille (100% bio). Le propriétaire (un personnage, ancien légionnaire) nous explique là aussi son activité.

Le problème pour lui est que le climat est très déréglé : plus assez de soleil pour les fleurs de vanille et pour le séchage, les fleurs ont un mois et demi de retard et même plusieurs mois si on se réfère aux années plus éloignées. Il y a eu beaucoup plus de pluie que la normale pendant la saison sèche et son activité est clairement menacée.
La vanille de Tahaa est très réputée et est la plus forte. Nous ne pouvons hélas pas en ramener pour cause de passage par la Nouvelle-Zélande qui ne tolère aucune entrée de produit végétal ou animal.
Vu le parfum dégagé par les gousses, leurs chiens renifleurs nous pisteraient dès l'avion posé !

On reprend le bateau pour gagner un motu sur la barrière de corail. Bien que l'on soit dans le lagon, le vent qui s'est levé provoque des creux d'1m20 selon le capitaine, mais le bateau est très confortable.
L'avantage du vent c'est qu'il a chassé les nuages et c'est sous un beau soleil que l'on arrive sur le lieu du déjeuner, en face de Bora-Bora.

Si le temps change vite en montagne, que dire ici ? C'était assez inespéré après la pluie de ce matin.

Déjeuner Polynésien sur le motu puis séance snorkeling dans la petite passe qui sépare deux motus.
Le courant y est très fort et la traversée est un peu "olé-olé" : il faut nager vigoureusement à parfois quelques centimètres des coraux mais ensuite il suffit de se laisser porter et on "survole" un beau jardin de corail où logent de très nombreux poissons.
Arrivés à l'extrémité, on prend pied sur la plage, on traverse le motu à pied et on recommence une deuxième fois, histoire de bien apprécier. C'est vraiment très beau, aussi bien sous l'eau qu'au dessus !

L'anémone et son poisson clown

Baliste Picasso

 

On termine le tour de l'île de Tahaa pour revenir à la marina.

De retour au bungalow, on va faire quelques courses pour diner "chez nous".