dimanche 27 novembre 2016

Soufrière & Trois-Rivières

Un petit tour sur le volcan, ça vous dit ce matin ?

Le problème, avec ces activités optionnelles, c'est que parfois, vous savez ce que c'est, on oublie de s'inscrire... Je serai donc le seul participant, c'est ballot.


Le sommet de la Soufrière culmine à une altitude de 1 467 m. C’est le plus haut sommet de la Guadeloupe et des petites Antilles. Son dôme de lave prend la forme d’un cône tronqué de 900 mètres de diamètre à sa base. Il n’y a pas de véritable cratère, mais plusieurs bouches éruptives, des gouffres d’où s’échappent des vapeurs sulfureuses et des entailles profondes.
Le paysage est rocheux et chaotique, quasi lunaire, hérissé de pitons. Il est souvent recouvert de brumes. Plusieurs pistes balisées parcourent le sommet volcanique.
C’est un volcan actif de type péléen — explosif à nuées ardentes —, donc très dangereux, et de formation récente (100 000 à 200 000 ans). Son activité est marquée par des fumerolles, des vapeurs sulfureuses et des sources chaudes sur différents points du sommet.
La dernière éruption de la Soufrière date de 1976 ; il s'agissait d'une éruption phréatique. Elle a conduit à l’évacuation de la partie sud de la Basse-Terre, environ 80000 personnes.

Départ (très) tôt : à 5h30 (oui, du matin...) je suis donc au parking des Bains Jaunes, départ de la rando.
La météo annonçait "ciel voilé" aujourd'hui (ce qui est mieux que "averses éparses") mais j'ai du mettre un peu les essuie-glaces en venant : pas très bon signe.
Le jour se lève vers 6h mais pour l'instant il fait encore nuit noire et le départ se fait à la frontale.
Ici, sous les tropiques, on passe de l'obscurité complète au jour en 5 à 10 minutes maxi, et même chose le soir en sens inverse.
Pour le moment le mince pinceau lumineux de ma lampe troue l'obscurité, et contribue à un joli sentiment d'immersion dans la forêt, largement renforcé par les nombreux bruits de la nuit (grenouilles, oiseaux et sûrement bien d'autres animaux...).
A partir de Savane à Mulets, on quitte la forêt pour une végétation plus basse et les odeurs de souffre commencent à se faire sentir (la Soufrière porte bien son nom).
La montée se poursuit, le sentier est excellent, le rythme est bon, je me sens en pleine harmonie avec cette nature si belle.
Au bout d'une heure et presque 500m de dénivelé, me voici déjà sur le plateau sommital, après un dernier raidillon.
Je suis dans les nuages (réellement pour une fois), mais la visibilité porte quand même à quelques centaines de mètres : ce n'est pas non plus le brouillard.
Il est temps de changer de t-shirt et d'enfiler le coupe-vent, car ça souffle fort là-haut !







L'ambiance est géniale, dans ce décor de cratères et ces puissantes odeurs issues des entrailles de la terre.
On ne fait qu'un avec les éléments.
Le sentier sur le plateau est clairement délimité, avec un point jaune tous les cinq mètres, pour ne pas se perdre mais aussi pour ne pas aller dans les zones dangereuses, nombreuses sur le volcan.
De temps en temps, les nuages se déchirent un peu, laissant entrevoir des formes fantomatiques.
Le gouffre Tarrissan, profond d'environ 110m, est particulièrement impressionnant crachant d'épaisses volutes de vapeur...
Un peu plus haut, une barrière délimite la zone autorisée. En s'approchant pour lire le panneau indiquant "accès interdit, gaz toxiques", les yeux piquent déjà fortement... Ok, ok, marche arrière (de toute façon, il n'était pas question de braver l'interdit !).




La porte d'Enfer




Le gouffre Tarissan




 Après m'être bien imprégné de l'endroit dans une quiétude totale, seul dans ce paysage incroyable, je redescend en faisant le tour de la montagne, ce qui me fait passer par le col de l'Echelle [celui-ci est ouvert :-)].




La roche fendue

Les bains jaunes

Retour à la voiture vers 8h, après avoir simplement croisé une poignée de traileurs.
C'est le moment où les randonneurs commencent à arriver.
Même si la visibilité lointaine n'était pas au rendez-vous, ce fut néanmoins une super sortie, avec une grosse, grosse ambiance.

Un autre avantage de partir tôt, c'est que, de retour au bungalow, on a droit à un deuxième petit-déj !!

Mais reprenons le cours normal de notre programme et direction Trois-Rivières, avec l'effectif complet,  pour le sentier de la Grande Pointe, une randonnée côtière.
Ce parcours, face aux Saintes, est très sympa, et partiellement ombragé.
On traverse la rivière Coulissse juste avant l'anse des Galets.





Les Amérindiens nous ont laissé ici des pétroglyphes (dessins symboliques gravés sur de la pierre), dont un, gravé sur une pierre au ras de l'eau, pourrait représenter un accouchement dans l'eau.




Un peu plus loin, on trouve quelques ruines d'une sucrerie, dont un ancien moulin à vent.
Nous étions déjà venu ici en 2009 et, à l'époque, le moulin était submergé par un figuier maudit.
Un important travail a été effectué  pour l'éliminer et restaurer les murs.






Le même en 2009 !
En poursuivant notre chemin, nous arrivons sur le site d'une ancienne batterie avec ses canons et sa poudrière, un peu à l'écart.


La poudrière
Au-delà, la côte est très belle, avec de nombreux rochers très découpés.






Au 1er plan, une source alimente 2 bassins d'eau douce.


Retour par le même chemin, après le pique-nique, bien sûr...

Demain on part pour Les Saintes, pour la fin de notre séjour, mais on a quelques soucis pour réserver les tickets (le bateau que l'on avait prévu sera en révision demain...). Il y en a d'autres mais c'est compliqué pour les horaires de retour. Bref...

On ne vous a pas présenté notre compagne d'hier soir, au gite :



3 commentaires:

  1. Ce sont les petits Snoopy qui l'avaient invitée ?
    C'est vraiment dommage en effet de louper l'inscription à une si pittoresque randonnée au bord de l'antre du diable ...!!!
    Autre ambiance la randonnée en bord de mer ! beau travail de restauration de la sucrerie : bonne idée de joindre la photo de 2009 ...

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  2. Evelyne et Gilbert28 novembre 2016 à 15:29

    Ah Pascal, même avec mon dos en compote je t'aurai bien accompagné
    sur le volcan... Pas mal la photo avec et sans lunettes !
    Martine a eu droit quand même à une très belle balade sur
    le sentier de la Grande Pointe. C'est bien que l'ancienne
    sucrière est été rénovée entourée par cette végétation luxuriante.
    Les photos sont magnifiques et nous font rêver, nous qui sommes
    dans la grisaille. Bon vent sur les Saintes !

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  3. gaz toxiques, porte de l'enfer, figuier maudit...ça donne envie ! Bravo pour la montée -rapide, je trouve - à la Soufrière avec -seulement- 1 petit déjeuner dans l'estomac..;-)
    C'est beau en tout cas !

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