vendredi 25 novembre 2016

Grand Etang

Bon, je passe rapidement, vous avez l'habitude, maintenant :
- plan A  Soufrière : non, dans les nuages
- plan B  chute Carbet n° 1 : non, dans les nuages
Passons donc directement au plan C : la rando de la boucle des Etangs, un endroit que l'on ne connaît pas, et qui n'est ps trop haut (4OOm d'altitude pour le départ).

Effectivement on est en dessous des nuages, pas de pluie et même un peu de soleil de temps en temps.

Après une courte descente, nous sommes tout de suite au bord de Grand Etang.



Etang le plus vaste du massif de la Basse-Terre, les indiens Kalinagos le nommaient "la Grand'eau de la montagne".
Il y a plus de 10 000 ans, une dépression naturelle se créait entre les coulées de lave de la Madeleine et du Morne Boudoute venant buter contre le Morne Dongo. 

Grâce à son soubassement argileux, donc étanche, cette cuvette naturelle allait rapidement se remplir pour devenir le Grand-Etang.
Par l'effet de l'érosion, le Grand-Etang va progressivement se combler de matériaux provenant des versants qui le dominent. De plus, à partir des rives et des hauts-fonds, vont se développer des formations végétales qui, à terme, devraient recouvrir la totalité du Grand-Etang. Sans intervention humaine (arrachage et fauchage des végétaux, dragage des sédiments), le Grand-Etang est, à long terme, condamné à disparaître.


Un sentier (donné pour 1h) fait le tour de l'Etang, mais l'itinéraire que nous projetons monte dans la forêt et fait une boucle passant par trois autres étangs avant de revenir ici.
Selon les topos, l'itinéraire est donné pour 6km en 4h45 et 7,5km en 6h pour un dénivellé de 350m.

Les temps de parcours sont impressionnants par rapport à la distance et au D+, somme toute assez modeste. Ca laisse présager de la difficulté du terrain ! On va commencer et on avisera...

Nous retrouvons donc la forêt primaire : sa grande beauté, ses nombreuses espèces de plante, sa boue, ses racines et ses pierres glissantes.
Certes les flaques de boue sont moins profondes qu'hier, mais la progression reste extrêmement lente à certains endroits.

Après avoir longé un petit peu l'étang, on commence à gagner en altitude.
Chaque pas demande une attention soutenue et il faut s'arrêter pour observer et admirer la forêt.


Résine du Gommier blanc, utilisée traditionnellement comme de l'encens ou pour allumer le feu car elle se consume lentement quelle que soit l'humidité ambiante. Elle aurait pour propriété de chasser les esprits.
Le tronc du gommier était utilisé par les amérindiens pour fabriquer les pirogues (kanawa) et encore aujourd'hui, pour confectionner les bateaux de pêche des populations côtières de nombreux pays tropicaux, dont la Dominique.

Bambous

Acomat Boucan

Petit à petit on avance mais après 1h1/2 d'efforts, il faut se rendre à l'évidence : le GPS nous indique que l'on a fait qu'une petite partie de la montée et Martine donne des signes de fatigue. Il faut dire que l'exercice est particulièrement fatigant, et la descente n'est pas plus facile que la montée.

Le regard veut tout dire...

La décision est vite prise : on redescend, notre forme et l'état du terrain ne nous permettent pas d'envisager de faire le tour complet prévu. Ce genre de rando est à faire, de préférence, lors de la saison sèche, mais on ne put pas toujours choisir...

De retour près de Grand Etang, on décide de poursuivre le tour du lac.

Un abri flottant pour l'observation des oiseaux nous accueille bientôt et on en profite pour faire une longue pause, à regarder les oiseaux, mais aussi quelques poissons et de beaux lézards.
Il est presque midi, ce sera également le lieu du pique-nique.





Poules d'eau


Un tyran gris ? (d'après les fiches de l'observatoire)





Après cette halte bien sympa, on reprend donc le tour du lac, avec un joli passage pour traverser les torrents qui se jettent dans le lac.
C'est vraiment très beau mais là aussi, le sentier n'est pas si facile, et on mettra bien plus d'une heure, au total, pour faire le tour de l'étang.








"Bwa rouj carapate" (endémique)

Tapeur ou Pic de Guadeloupe
Le même, en pleine acrobatie


Finalement, ce changement de programme a largement suffit à notre bonheur, comme le montre l'état de fatigue assez avancé de Martine.

Avant de prendre le chemin du retour, je vais faire un petit tour sur les deux petits sentiers de la rivière Grosse Corde. Le premier, en rive gauche et en aval de la route, mène à plusieurs jolies petites cascades et un beau bassin, propice à la baignade.




Le deuxième, rive droite et en amont, mène également à une petite cascade et à un petit bassin alimenté par une source chaude, procurant un agréable bain à environ 35°...
Eh oui, nous sommes sur les flancs du volcan !


Bassin d'eau chaude
Enfin nous allons jeter un coup d'oeil au point de vue sur les chutes Carbet, le plafond des nuages s'étant bien relevé depuis ce matin. Chacune de ces cascades fait environ 110m de haut.

Chute du Carbet N°1

Chute du Carbet N°2


2 commentaires:

  1. Evelyne et Gilbert26 novembre 2016 à 01:07

    Encore un bon bain de pied aujourd'hui.
    Quelle merveille cette forêt primaire (cela nous rappelle de bons
    souvenirs aussi humides à la Réunion). La végétation est splendide
    et que dire des oiseaux... et pour finir en beauté, ces belles chutes (d'eau).
    On espère que vous avez trouvé une bouteille de rhum
    pour "arroser" cette balade !

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  2. effectivement, pas facile de faire une balade dans ces conditions boueuses. Heureusement que vous avez pu finir en beauté avec les chutes Carbet. Et puis de belles photos de z'animaux au passage !

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