mardi 24 mai 2016

Ile Madame et Rochefort

Allez, ce matin on va encore jouer un peu avec la marée.

Direction l'île Madame, qui est située sur la rive gauche de l'estuaire de la Charente entre la presqu'île de Fouras et l'île d'Aix au nord, et le petit port ostréicole de Port-des-Barques au sud, dont elle est séparée par la Passe aux bœufs.
Ce tombolo,  long d'environ 1 km, est accessible uniquement à marée basse.

Par une heureuse coïncidence, il se trouve que c'est marée basse...
Pour ceux qui ne croient pas aux coïncidences, il est possible (ou plutôt conseillé) de consulter les horaires de passage ici : http://www.rochefort-ocean.com/rochefort-ocean/horaires-de-passage-pour-lile-madame
(outre l'heure de la basse mer, le coefficient de marée joue également sur le temps où le passage est découvert) .
Avec le tour de l'île et le passage AR de la passe, environ 7 km.

L'île tiendrait son nom, soit d'Anne de Rohan de Soubise, maîtresse de Louis XIV, ou de l'abbesse de l'abbaye aux Dames de Saintes, qui portait le titre de Madame de Saintes. Elle s'est aussi appelée l'île de la Garenne, sans doute à cause de l'abondance des lapins du même nom qui étaient ses seuls habitants. Sous la Révolution, elle est appelée l'île Citoyenne.
Au nord de l'île, se trouvent une redoute (ancienne fortification militaire) de forme carrée, édifiée en 1703, ainsi que des casemates. Ces constructions participaient au système de défense de la « rade de Rochefort », à l'entrée de la vaste embouchure de la Charente, pour protéger Rochefort et son arsenal militaire.

Au sud-est de l'île, une croix de galets marque l'endroit où furent ensevelis 254 prêtres déportés en 1794. Ces prêtres moururent de maladie et d'épuisement à bord des pontons de Rochefort, le Washington et les Deux Associés, d'anciens navires négriers. Il s'agissait de prêtres réfractaires, ayant refusé de prêter serment à la nouvelle constitution.
Après l'épisode sanglant de la Commune de Paris, des communards y furent envoyés. Pour s'approvisionner en eau douce, ils creusèrent au nord de l'île un puits, appelé depuis puits des Fédérés ou puits des Insurgés. Ce puits, foré en mer à 25 mètres du rivage, était accessible par une passerelle.

Le tombolo



Vue sur Fouras



Fort Boyard



Le puits des Insurgés



Le fort

Retour avant la marée haute


Au retour, halte à Rochefort.
On peut admirer l'Hermione avant son prochain départ, prévu le 4 juin, puis
passage par la Corderie Royale et le centre ville.



L’Hermione est un navire de guerre français en service de 1779 à 1793. C'est une frégate de 12 (en référence au calibre de ses canons) portant 26 canons de 12 livres et 6 canons supplémentaires de 6 livres. . Elle fait partie des frégates de la classe Concorde, construites à partir de 1777 à l'arsenal de Rochefort.
Elle est connue pour avoir conduit pour sa deuxième traversée le marquis de La Fayette aux États-Unis en 1780, lui permettant de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance. 
Une réplique de l’Hermione de 1779 est construite à Rochefort à partir de 1997 et lancée en eaux salées le




La Corderie royale est l'un des bâtiments les plus importants de l'arsenal de Rochefort et ce fut l'un des premiers construits lors de la fondation de la ville en 1666. 
La réalisation ne fut pas simple en raison du terrain. Situé en bordure de la Charente, sur un sol constitué d'une couche de vase épaisse de près d'une trentaine de mètres, parfois inondé d'une soixantaine de centimètres d'eau aux grandes marées. Avant la construction du bâtiment lui-même, il fallut donc surélever de quelques pieds et établir un radier constitué d'un quadrillage de pièces de chêne de 30 centimètres de section enfoncé à 5 pieds sous la nappe phréatique.
Ce n'est qu'une fois le radier terminé que commença réellement la construction, à l'aide de pierres calcaires des carrières proches de Crazannes. Afin de ne pas déstabiliser ce radeau flottant, la construction par les 700 ouvriers se fit de manière symétrique, le passage au niveau supérieur n'ayant lieu que lorsque les deux pans de mur avaient atteint le niveau.
Finalement, après plus de trois ans de travail, la construction s'acheva en juin 1669.
Pendant près de deux cents ans, le bâtiment long de plus de 374 mètres fut utilisé pour réaliser les cordages de la marine royale. 
La longueur du bâtiment central correspondait à la fabrication d'un cordage d'une encablure d'un seul tenant. Toutes les étapes de fabrication étaient prises en charge à l'arsenal, jusqu'au goudronnage pour éviter que les cordages ne pourrissent en mer.

INFO SPECIALE VELO :
Il y a beaucoup de piste cyclables dans la région, voire même des voies spécifiques.
La "vélodyssée", qui relie la bretagne au pays basque passe bien sur par ici :
http://www.lavelodyssee.com/troncons/la-rochelle-royan
Avis aux amateurs (peu de dénivellé mais du vent)...
A Fouras même, le chemin du littoral est un itinéraire de 21 km de pistes cyclables fort sympathique :



A Fouras même, le chemin du littoral est un itinéraire de 21 km de pistes cyclables fort sympathique :
http://www.fouras.net/v2/pistes_cyclables_fouras.php 
 

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