lundi 16 mai 2016

En pays Charentais

Fort Louvois

Situé en face de l'île d'Oléron, c'était une des pièces de la défense de Rochefort.
Il est accessible à pied à marée basse, par une chaussée submersible, ou en bateau à marée haute.
Pour nous, ce sera le bateau...

Dernier ouvrage de fortification maritime commandé par Louis XIV, pour défendre les pertuis contre les incursions de navires ennemis, il est situé entre l’île d'Oléron et le continent, et verrouille l'accès sud à la rade de Rochefort.
Initié par le marquis de Louvois, alors ministre de la guerre, sa mise en œuvre est confiée à l'ingénieur François Ferry en 1691. À la mort de Louvois, Vauban en réduit l'ambition, et limite la construction à une partie de l'ovale envisagé, pour lui donner sa forme définitive de fer à cheval vers 1694.
Classé monument historique depuis le 14 juin 1929, il est sévèrement bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale lors de la libération de Marennes le 10 septembre 1944.

Racheté à l'Administration centrale des Domaines par la commune de Bourcefranc-le-Chapus, il est entièrement restauré sous la direction de la DRAC dans les années 1960.






Brouage

Cette place fortifiée était autrefois un port actif. La mer s'est maintenant retirée bien loin...

C'est un ancien port de commerce du sel du nom de Jacopolis sur Brouage devenu port de guerre catholique voulu par le cardinal de Richelieu qui le nommera Brouage en 1627 pour concurrencer la place forte huguenote de La Rochelle. Brouage est également considérée comme étant peut-être la commune de naissance du géographe Samuel de Champlain qui a participé à la fondation et à la colonisation de la Nouvelle-France, et qui est le fondateur de la ville de Québec au Canada.





Réserve naturelle de Moëze

Un havre de paix entre prés-salés, vasières et bancs de sable
Ce vaste espace protégé s’étend à la fois sur l’océan et la terre. La partie maritime s’étend sur 6 500 ha, entre le continent et l’île d’Oléron. L’espace terrestre de 220 ha est situé au cœur du marais de Brouage, au sud de l’embouchure du fleuve Charente. Ces deux visages confèrent à la réserve naturelle une grande diversité de milieux. Les vasières, prés-salés, anciens marais salants et prairies humides accueillent chaque année des dizaines de milliers d'oiseaux nicheurs (70 espèces), hivernants (60 000 limicoles, 20 000 canards chaque hiver) ou en migration.

Une belle occasion d'observer canards, aigrettes, hérons, cigognes... et une spéciale dédicace à sheep








La fontaine Lupin et la Charente

Au bord de la Charente, elle servait à approvisionner les navires en eau douce.


En 1667, Colbert (1619-1683), alors responsable des Finances sous le règne de Louis XIV, envisageait la construction d’une fontaine pour approvisionner en eau douce les vaisseaux de guerre du Roi, qui quittaient l’arsenal de Rochefort.
En cette année, le duc de Beaufort notifie à Colbert, la présence d’une source d’eau douce située sur la rive sud de l’estuaire de la Charente, à environ 3 km de son embouchure. Les travaux de La Fontaine Royale de Saint Nazaire, débutèrent en 1671, pour s’achever en 1676.
A l’époque, la fontaine était protégée des ennemis par le Fort Lupin, qui est situé à 1km en amont, sur la même rive. C’est pourquoi la fontaine porte aussi le nom de Fontaine Lupin.
En 1763, afin d’augmenter son débit, la fontaine fut entièrement reconstruite sur les plans de l’ingénieur de Marine, Onésime Augias.
La fontaine est une tour haute de 14 mètres, de forme hexagonale, où chaque face est décorée d’une arcature aveugle (petite arcade sans ouverture) en plein cintre.
A l’intérieur, la fontaine abrite 2 puissantes pompes à main qui puisent l’eau dans un réservoir qui se situe dans le soubassement. Avec un robinet sur chaque face, hormis sur la face de la porte d’entrée, la fontaine permettaient au maximum le ravitaillement de 5 chaloupes à navire.
L’alimentation de la fontaine est possible par un système de tuyauteries fonctionnant suivant la marée. Actuellement, le mécanisme d’alimentation est très bien conservé. L’eau provient de la source de « FondPourri », qui était réputée comme ferrugineuse et ainsi ne croupissait jamais dans les tonneaux.
Cette fontaine était encore en activité au début du XXème siècle.


 
Dès la XVIIème siècle, l'arsenal de Rochefort construit, arme et entretient des centaines de vaisseaux, dont l'Hermione de La Fayette reste le plus connu. Pour se rendre de Rochefort à l'océan Atlantique, les navires doivent parcourir les 22 km d'une Charente sinueuse et peu profonde. Impossible donc d'envisager que les navires remontent (ou descendent) le courant par leurs propres moyens. Ils étaient ainsi hâlés, tirés par des hommes et des chevaux, à l'aide de longs cordages. Dans un premier temps, ce sont les habitants qui font cette corvée baptisée le cordelle (du nom du câble). Puis, à la création du bagne de Rochefort en 1766, 200 à 400 bagnards, selon l'importance du bateau, effectueront la tâche.

Pour compliquer les choses, il faut se rappeler que la Charente subie les marées.
Deux semaines étaient donc nécessaires pour remonter le fleuve ; par étape en quelque sorte. Pour jalonner ces étapes, des pilots de bois.
Sous l'action de l'eau, ils ne manquaient pas de pourrir, ce qui obligeait à les changer régulièrement. Au printemps 1722, un dénommé Barailh, capitaine de port ayant pour fonction les travaux de servitude pour l'armement des bâtiments en rade, et de cordelle, proposa de changer ces pilots en bois par des canons hors d'usage.
La réponse du conseil de régence arrive le 9 juillet de cette même année « il approuve que vous fassiez remplacer les pilots d'amarrage établis le long de la rivière par des canons de fer hors de service.
il est bon d'en faire l'épreuve et il est à désirer qu'elle réussisse ».
La permission est ainsi donnée au port de Rochefort de faire tester les canons de rebut en lieu et place des pieux de bois. Les essais ont lieu en novembre. Ils s'avèrent concluants.
C'est ainsi que l'on remplaça, au fur et à mesure, tous les pilots en bois.
Les canons en fer, pesant de une à cinq tonnes, furent installés dans la terre sur pilotis afin de s'assurer de la stabilité de l'ouvrage.



1 commentaire:

  1. Evelyne et Gilbert17 mai 2016 à 22:48

    Bonjour à tous quatre,

    Eh bien, que de richesses dans ce pays charentais... entre les fortifications (superbes) et la réserve naturelle avec
    ces beaux oiseaux marins et ces superbes moutons à tête noire.
    Sheep a été très ému de voir ses frères de Charente mais est surtout
    jaloux de voir leurs têtes si bronzées...
    Vous commencez bien votre séjour, avec de belles visites en perspective
    et du soleil ! Que demander de plus ?
    Bonne continuation.

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