Quand Eole rencontre Vulcain au royaume de Poséidon...
Un dernier mot avant sur Panaréa, que nous quittons ce matin pour Stromboli.
Cette île a la réputation, dans les guides touristiques, d'être l'île du "bottin mondain" et on a vraiment été très agréablement surpris par son ambiance.
Autre charme de la fin de saison, notre hôtel, très confortable et à deux pas du port, était à 66,50 € la chambre pour 2 avec le petit-déjeuner (mais 260 € en plein saison...) !
Et si on évite les restos haut-de-gamme, on peut manger pour une somme très raisonnable.
Bref, on a beaucoup aimé.
Direction Stromboli, donc, à 40 minutes d'hydrofoil, près un arrêt à Ginostra, le deuxième village de l'île de Stromboli.
Le triporteur de l'hôtel nous attend pur le transfert au "Miramare" : chambre avec terrasse sur la mer, face au Stromboliccio (le petit Stromobli), un gros rocher qui se dresse au-dessus des flots, vestige d'une cheminée du volcan.
On va déjeuner dans le centre, en essayant de faire l'achat de sandwichs pour ce soir. Pas évident... ce seront finalement des parts de pizza à emporter.
On observe un pauvre lézard qui n'arrive pas à grimper sur un mur, eux d'habitude si agiles. Il progresse difficilement sur quelques dizaines de cm avant de retomber lourdement, et de recommencer. On a mal pour lui ; espérons qu'on sera plus doués pour grimper sur le volcan...
Déjeuner pâtes-poisson en terrasse puis retour à la chambre avant le rendez-vous à 16h avec Stromboli-Adventures, avec qui nous avons réservé l'ascension au volcan.
Vérification du matériel obligatoire (par personne) :
chaussures de rando (pas de basket), polaire, veste coupe-vent, 2 T-shirts de rechange, 1,5L d'eau, nourriture, lampe frontale. Ouf, tout y est ! (sinon, il est possible de louer de l'équipement dans le magasin de sport à côté).
Nous ajoutons nos bâtons télescopiques pour ménager nos articulations.
Ce n'est pas l'ascension du siècle mais il faut quand même prendre au sérieux les 900m de dénivelé à monter (et à descendre !) et le temps, qui peut vite changer.
Les casques sont prêtés par l'organisation.
L'ascension est prévue pour arriver en haut à la tombée du jour, les éruptions se voyant beaucoup mieux de nuit. Au programme : 3h de montée, 1h là-haut et 2h de descente. Retour prévu vers 22h.
Notre groupe comprend une quinzaine de personnes. il y a trois ou quatre agences qui ont des guides assermentés (qui sont obligatoires - on ne peut monter seul), dont une "grosse" : Magma-Trek.
Le Stromboli est en activité permanente (plus ou moins intense) depuis au moins 2000 ans. L'île constitue la partie supérieure du volcan (point culminant 924m) dont la base se trouve sous la mer à une profondeur d'environ 2000m.
Le départ se fait à un rythme soutenu : le guide teste un peu les participants.
Le début de la montée se fait sur un bon sentier, dans la végétation. Courte pause pour boire un coup vers 300m d'altitude, puis une pause un peu plus longue à 500m, où le guide nous donne quelques explications.
La vue est belle sur le village.
La dernière partie de la montée se fait d'une traite, et la vue dégagée permet de se rendre compte du grand nombre de groupes qui font l'ascension !
Martine suit parfaitement et la cheville tient le choc. Martine plus forte que le lézard !!
Vers 850m, on arrive sur la crête et stoppe ici une vingtaine de minutes.
On se change vite, on met le casque et on enfile tous les vêtements car ça souffle dur. Eole est en forme mais la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de nuages sur le sommet. Néanmoins les bouches du cratère crachent beaucoup de fumée qui se rabat non loin de nous .
Le soleil se couche au loin dans les nuages et on entend de sourds grondements. Après vérification, ce n'est pas mon estomac, et on a d'ailleurs droit à une petite explosion de lave en contrebas. Waouh.
Après un moment, on grimpe encore de quelques dizaines de mètres (alt. 920m environ), dans les fumées, pour gagner le point d'observation où nous resterons une petite heure.
Tout le monde s'aligne pour profiter du spectacle, chaque groupe ayant son emplacement. Ceux qui étaient partis plus tôt redescendent déjà.
La nuit est tombée et on distingue des rougeoiements plus ou moins intenses au travers des fumées.
Belle ambiance...
Il faut préciser que l'on domine les deux bouches éruptives qui sont situées dans la pente, à environ 200m en contrebas.
A un moment, un bruit terrible se fait entendre, semblable à un avion à réaction passant à basse altitude.
Impressionnant !
Il fait froid, le vent souffle très fort et nous envoie parfois des cendres dans les yeux mais c'est magique !
La nature dans toute sa force...
Et puis, de temps en temps, une explosion intervient et là, c'est le feu d'artifice, avec des gerbes de lave en fusion projetés en l'air. Fabuleux.
Dédicace spéciale aux amateurs de volcans !
Le moment de la descente arrive. On allume les frontales et les 450 premiers mètres de descente se font dans une pente raide de scories (un sable mou composé de cendres noires avec de temps en temps des gros cailloux cachés dedans). La dégringolade est donc rapide !
On retrouve ensuite un sentier plus conventionnel pour regagner le village, où on arrive vers 21h45.
On mange notre pizza sur la terrasse, des images plein les yeux, d'autant que la météo alarmiste il y a trois jours nous avait rendu pessimiste. Belle suprise.
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"semblable à un avion à réaction"...ah oui, quand même ! ça fout les jetons. Bravo pour les images, la montée...et la descente !
RépondreSupprimerAh ! Quel spectacle ! Vous devez encore en avoir plein les yeux.
RépondreSupprimerJe rêve de vivre un tel moment... Même si la grimpette semble
quand même rude. La nature est déjà belle en elle-même mais avec
de tels déchaînements de force et de couleurs elle l'est encore plus.
Et ça, en plus, c'est naturel, la terre est vivante, non comme ces
cyclones à répétition dû au réchauffement de notre planète.
Bravo Martine, ta cheville a tenu le coup et tu as pu profiter
de cette merveille.