mercredi 18 novembre 2015

Chã de Morte - Alto Mira III (N° 302)

Changement de temps, ce matin grand soleil, ciel bleu et chaleur : non pas que la météo ait évoluée,
mais nous sommes maintenant côté aride de l'île et ça change tout !

Revue d'effectif au petit-déjeuner (très copieux d'ailleurs) : 1 malade, 1 soignante de malade qui lutte elle même contre un mal de gorge tenace  (tous deux dispensés de rando) et 3 aptes (Cawito, Martine et moi) !

On se fait déposer à l'entrée de Chã de Morte et c'est parti.
On commence par descendre dans le lit asséché de la ribeira Ozinho puis on remonte sèchement de l'autre côté sous une bonne chaleur (on est à environ 600m d'altitude au départ).
Le paysage est, comme d'habitude, superbe et on devine au loin le cheminement de notre itinéraire : c'est prometteur.
Les pauses "hydratation" rythment notre montée.
On passe ensuite près de quelques maisons qui marquent l'entrée d'une véritable forêt de "dykes", ces aiguilles de lave extrêmement spectaculaires.

Un dyke ou dike est un filon de roche magmatique qui s'est infiltré dans une fracturation de l'encaissant. De ce fait, un dyke recoupe les autres roches qu'il traverse. 
Le terme provient de l'anglais dyke (à rapprocher du néerlandais dijk, qui a donné le mot français « digue »), se référant à la barre rocheuse constituée lorsque le dyke se trouve en position proche de la verticale. 
À la faveur d'une érosion différentielle, un dyke peut en effet se retrouver isolé de son encaissant et former un mur.
Souvent sources d'éruptions fissurales car constituant des réseaux par lesquels le magma se déplace sur de grandes distances. La vitesse de mise en place peut atteindre un mètre par seconde. Cette rapidité de déplacement permet à la lave de ne pas se solidifier trop rapidement au contact des roches plus froides qu'elle traverse. 
Dans un dyke de 2 m de large, avec un magma avançant à 1 m/s, la température ne chute que de 20 °C en 10 km (source Wikipedia).

La montée vers le col se resserre de plus en plus et le spectacle est vraiment grandiose, une fois de plus.
Le passage au col est marqué par un violent courant d'air et on descend un petit peu pour trouver un coin pic-nic.

Fin de la descente tranquille vers Alto Mira III, où nous retrouvons notre chauffeur.
Rando courte mais magnifique : 6,2 km pour 510 m de D+ et environ 400 de D- .

Le retour en aluguer par la route est également bien sympa et nous arrivons en début d'après-midi à notre hébergement.
Celui-ci est isolé, à environ 2 km de Porto Novo, juste en bordure d'une plage de sable noir.
Les bungalows sont très vastes et agréables, avec une jolie sdb et les repas sont bons.

Nos deux amis sont allés faire des courses à Porto Novo : ça va donc mieux !






















3 commentaires:

  1. Tout d'abord, bon rétablissement aux malades, mais ça semblait aller mieux. C'est dommage de louper de si belles randonnées. Cette "forêt de dykes" est vraiment exceptionnelle ! C'es le hasard des photos ou tous les sentiers sont-ils ainsi bordés de murets ? quel travail ! Je suis intriguée par le "retour en aluguer", c'est quoi au juste ? Et quelles sont les spécialités gastronomiques du pays ? (que de questions ...)

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    1. A de rares exceptions près, tous les chemins sont empierrés et bordés de murets, avec parfois des murs de soutènement de plusieurs mètres de haut : un travail titanesque, à ajouter aux innombrables terrasses dans les moindres recoins de la montagne. Quelques villages sont maintenant accessibles par une route mais tous ces chemins, historiquement, reliaient les hameaux entre eux et desservent également les terrasses cultivées.
      De nombreux villages ne sont toujours accessibles qu'à pied.
      Ajoutons que le revêtement de la majorité des routes est constitué de pavés. Quelques millions de pavés, probablement...

      Pour les "Aluguers", l'explication était donnée dans dans l'article du 13 nov. "Corda-Coculi" et également une photo en bas de l'article du 15 nov."Agua das Calderas - Ribeira Grande". En fait, ce sont des minibus ou pick-up qui fonctionnent soit en collectivo (moins chers mais ils partent quand ils sont pleins) ou en mode taxi (plus cher mais à la demande).

      Pour les spécialités, le plat national est le "cachupa", une sorte de ragoût à base de maïs et de haricots noirs, qui est décliné selon les ingrédients à disposition : viandes, thon ou légumes, On en a eu qui était plus proche de la soupe, et ça peut se faire réchauffer en ajoutant des oeufs...
      Sinon, on a également goûté un plat dont j'ai oublié le nom, une sorte de cassoulet cap-verdien, très bon.
      Beaucoup de poissons, dont des gros (thon, espadon, requin) ; ce soir il y a de la murène au menu...

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  2. Evelyne et Gilbert19 novembre 2015 à 22:58

    Wouah ! Changement radical de temps !
    Place au ciel bleu et au soleil (qui tape). Il vaut mieux que je ne sois pas là-bas
    j'aurai déjà plein de cailloux dans mon sac à dos !
    Moi qui aime les volcans j'aurais été ravie de côtoyer ces superbes dykes !
    Que de changement. Les paysages sont toujours aussi somptueux.
    L'avant-dernière photo nous rappelle le cirque de Cilaos avec ses îlets...

    On souhaite que vos amis se remettent rapidement et puissent randonner
    avec vous dans ces belles vallées.

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